Moins de moyens, plus d’injustices : Stop à l’étouffement des communes !
Mesdames, Messieurs, Chers Villejuifoises et Villejuifois,
En ce jour de Saint-Valentin, alors que nous célébrons les liens qui nous unissent, parlons de ce que nous aimons profondément : nos services publics. Ceux qui font battre le cœur de notre ville, qui nous accompagnent au quotidien.
Vous l’avez peut-être déjà remarqué : une campagne de communication un peu décalée s’affiche partout en ville. Un ton humoristique, oui, mais pour un sujet grave : car il y a un briseur de cœurs dans l’histoire…et cette année, il s’appelle le budget du gouvernement Bayrou, adopté au forceps par un 49.3 bien peu romantique. Résultat : 6 milliards d’euros en moins pour les collectivités, selon l’Association des Maires de France, un coup de massue budgétaire plus violent encore que celui initialement proposé par Michel Barnier.
On dit souvent « quand on aime, on ne compte pas ». Hélas, l’amour du gouvernement Bayrou semble réservé aux grandes fortunes et aux agences de notation, bien plus qu’aux communes et aux services publics. Et cet amour-là nous coûte cher : à Villejuif, nous perdons entre 3 et 5 millions d’euros, directement ou par de nouvelles charges imposées.
Et comme un cadeau empoisonné ne vient jamais seul, toutes les aides dont nous dépendons fondent comme neige au soleil. Et ce d’autant plus que nous avions mis en place une politique volontariste de développement des partenariats auprès de l’État ou des autres collectivités, Département, Métropole du Grand Paris ou Région comme par exemple :
- Le Fonds Vert, censé financer la transition écologique, est réduit de 1,5 milliard d’euros, passant de 2,5 milliards à 1 milliard d’euro.
- La Région Île-de-France annonce la fin des subventions aux panneaux photovoltaïques pour nos écoles, ainsi qu’aux pensions de famille.
- Le Département du Val-de-Marne réduit massivement ses aides aux associations de solidarité comme le Secours Populaire et interrompt des projets de développement de crèches (50% de berceaux fermés).
Résultat : on nous demande de faire toujours plus avec toujours moins. C’est comme dire qu’un verre vide désaltère
autant qu’un verre plein. Ainsi le Gouvernement fait payer aux collectivités son obsession budgétaire à priver la France de ressources dont elle a besoin.
Mais cette austérité imposée est aussi une absurdité économique puisque les collectivités représentent 70 % de l’investissement public jamais délocalisable. C’est une grave récession en perspective pour notre économie.
Villejuif, comme toutes les villes de France, devra faire face à cette saignée, alors que nos besoins, eux, continuent de croître. Comme Maire je me battrai pour défendre le service public et si l’on parle de recettes nouvelles, c’est notamment en matière de fraude fiscale des plus riches qu’il faudra inévitablement œuvrer. Elle coûte aujourd’hui à la France 80 milliards d’euro chaque année !
À Villejuif, nous faisons chaque jour la démonstration qu’une autre politique est possible : une politique qui protège les services publics, investit dans l’avenir et répond aux besoins des habitants. Nous continuons à construire des logements, à renforcer l’éducation, à investir pour la transition écologique et à soutenir les familles.
Ces choix sont applicables à toutes les échelles, c’est une question de volonté politique.
Alors aujourd’hui, avec l’ensemble de l’équipe municipale, notre députée Sophie Taille-Polian et notre conseillère départementale Flore Munck, nous lançons un message clair :
Donnez aux communes les moyens dont elles ont besoin !